Considérations générales
L’évaluation d’impacts est une méthode de planification et de gestion de plus en plus utilisée dans les différents secteurs de l’activité humaine et comprend autant l’évaluation d’impacts financier, économique, social, législatif, juridique et biophysique que celle portant sur les risques pour la santé et la sécurité des personnes et des collectivités. On l’applique non seulement pour les projets mais aussi de plus en plus pour l’évaluation de nouvelles technologies, pour l’élaboration des politiques et programmes.
C’est pourquoi le regroupement de personnes et les échanges professionnels doivent se faire sur une base large. Il est donc souhaitable qu’une association québécoise regroupe les professionnels qui œuvrent dans l’un ou l’autre des champs d’évaluation d’impacts, qu’ils soient biologistes, géographes, médecins, ingénieurs, architectes, économistes, administrateurs.
De plus, il a été souvent constaté que les responsables de l’évaluation d’impacts, dans les divers milieux auxquels nous référons plus haut, pouvaient se convaincre entre eux de la nécessité de l’évaluation d’impacts et des règles éthiques devant prévaloir pour assurer sa crédibilité et son utilité, mais que cette conviction interne n’était pas toujours partagée par des décideurs, des administrateurs, des politiciens ou des unités de gestion relevant d’autres parties de l’administration. C’est pourquoi il est important qu’une telle association soit également ouverte aux personnes intéressées à l’utilisation de l’évaluation d’impacts dans le processus de décision et ne comporte pas que des spécialistes et des experts. Ces personnes pourraient aussi bien venir de l’administration, de la politique comme des groupes sociaux.
Un dernier mot pour préciser qu’une condition essentielle de la réussite d’une telle association est que sa philosophie d’action évite de l’engager dans des évaluations ou des critiques spécifiques de projets particuliers de façon à rendre paisibles et sereins les échanges entre les acteurs qui souvent jouent des rôles différents à l’intérieur d’un même processus, représentant des intérêts institutionnels différents parfois antagonistes. Ces échanges doivent miser l’amélioration de l’évaluation d’impacts, de la participation du public, de l’intégration de ces processus dans la prise de décision et la planification à l’intérieur d’une approche non conflictuelle et portant sur les principes de base de l’évaluation d’impacts.